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Hybrideurs et dynasties de rosiéristes


L’activité rosicole et le monde de la rose en France sont notamment caractérisés par plusieurs dynasties d’hybrideurs et de rosiéristes dont les générations ont franchi les siècles. Dans un monde où tout va toujours plus vite et où la longévité des entreprises se compte plus en années qu’en décennies, cette singularité est d’autant plus notable.

Plusieurs de ces dynasties comptent au moins 5 générations et sont toujours en activité, particulièrement dans la région lyonnaise :

  Ducher
Guillot
Laperrière
Meilland




Ducher

 

La dynastie des Ducher commence dans la région lyonnaise au milieu du XIX° siècle avec Claude Ducher qui obtint sa première rose, 'Claude Colomb', en 1842. A sa mort, en 1874, Marie Ducher, dite Veuve Ducher, poursuivra l’œuvre entreprise laissant à la postérité des grands classiques de la rose ancienne telle 'William Allen Richardson' (1878). La dynastie se poursuivit avec Antoine, puis Charles, puis Maurice. Aujourd’hui, la dynastie en est à sa sixième génération : Fabien Ducher, installé à Châteauneuf (Loire), a repris le flambeau avec plusieurs obtentions prometteuses telle 'Soyeuse de Lyon' (2008).

En épousant la fille de Claude et Marie Ducher, Joseph Pernet vint en quelque sorte se greffer sur cette dynastie. Entre 1880 et 1928 (date de sa mort), la maison Pernet-Ducher et le « prince des rosiéristes » donnèrent au monde de la rose des obtentions inoubliables, telle 'Soleil d’or' (1900) qui pendant des décennies et aujourd’hui encore firent la une et furent des références incontournables.

  Marie DUCHER, dite Veuve DUCHER
Marie DUCHER,
dite Veuve DUCHER


Guillot

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Jean-Baptiste GUILLOT père
Jean-Baptiste GUILLOT père
  La dynastie des Guillot fut fondée en 1828 par Jean-Baptiste (1803-1882), un jardinier qui s’installa quartier de la Guillotière, faubourg de Lyon à dominante rurale. Vers 1840 il s’intéresse de plus près aux roses. Le résultat de ses semis se concrétisa en 1842 avec 'Lamartine' un hybride remontant, la première d’une série de près quatre cents variétés dont certaines connaîtront un grand succès : 'Ma Ponctuée', 'Beauté Lyonnaise' sont parmi les vedettes du catalogue.

Guillot Père transmit sa passion et son savoir-faire à son fils, lui aussi prénommé Jean-Baptiste. Jean-Baptiste Guillot Fils (1827-1893) décide très vite de voler de ses propres ailes et s’affirme avec 'Madame Falcot', 'Modèle de Perfection', 'Triomphe de Guillot Fils'. Une centaine d’obtentions ont fait de lui un grand créateur dans le monde de la rose. Il va marquer l’histoire de la rose en 1867 avec 'La France', la première hybride de Thé, et avec 'Pâquerette' et 'Gloire des Polyanthas' les premiers « multiflores » et il est aussi un excellent technicien : il invente la greffe en écusson, adoptée par ses confrères parce qu’elle améliore les rendements. Il passe ensuite le relais à son fils, Pierre (1855-1918).

A la disparition de Pierre Guillot, en 1918, son fils Marc reprendra le flambeau mais la « grande guerre » puis la crise de 1929 ont ébranlé l’économie et la maison Guillot n’est pas épargnée. Une période de déclin suivra. Elle durera jusqu’à ce que Jean-Pierre Guillot reprenne les rênes de la maison aujourd’hui installée à Chamagnieu en Isère, et lui permette de revenir sur le devant de la scène avec des créations nouvelles identifiées sous le groupe des « Générosa ».

Pour plus de détails sur la famille Guillot, vous pouvez vous reporter aux ouvrages suivants :
  • « Deux siècles de roses, les créations Guillot » de François Joyaux (Flammarion, 2003)
  • « Lyon-Rose, entre Lyon et la rose, trois siècles d’un roman d’amour » de Pierrick Eberhard (ELAH, 2007)


Laperrière

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La maison Laperrière, fait partie de ce club très sélect des entreprises dont l’activité et la centaine d’obtentions s’étalent sur trois siècles et cinq générations.

Cette dynastie fut initiée dans les années 1860-1870 par Joseph-Marin, un agriculteur de l’Ain venu s’installer dans la région lyonnaise, à Champagne-au-Mont-d’Or. Le travail de Joseph-Marin, puis de Louis, installe la dynastie sur des fondations solides. A la mort de ce dernier, Joseph Laperrière (1907-1983) poursuit l’œuvre entreprise. A partir de 1968, l’exploitation des Laperrière aura un nouveau cadre.

L’urbanisation oblige à un déménagement. La maison doit quitter l’ouest pour l’est lyonnais à Saint-Quentin Fallavier (Isère). Aujourd’hui, tandis que Robert et Monique Laperrière, à soixante dix ans passés, continuent d’hybrider, leurs fils Philippe et Richard, représentant de la cinquième génération sont aux commandes de « Roseraie Laperrière ».

  Joseph-Marin LAPERRIERE
Joseph-Marin LAPERRIERE


Meilland

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Antoine MEILLAND
Antoine MEILLAND
  Actuellement à la tête de la maison Meilland, Alain Meilland représente la cinquième génération de cette dynastie. Celle-ci aussi a commencé dans les années 1860 avec Philippe Rambaux, jardinier au parc de la Tête d’or et rosiériste à ses heures, puis la Veuve Rambaux. Leur fille se mariera avec Francis Dubreuil auteur de la célèbre 'Perle d’or' (1884). De cette union naîtra Claudia ; elle se mariera avec Antoine Meilland qui faisait son apprentissage chez Dubreuil. Ils auront un fils Francis qui s’inspirera des méthodes américaines en matière de production, de communication et de protection juridique pour donner à l’entreprise, basée à Tassin-la-Demi-lune, près de Lyon, puis dans le Midi, une dimension mondiale qui sera symbolisée par l’une des plus célèbres de l’histoire de cette fleur, 'Mme Antoine Meilland' ou 'Peace'. A 18 ans, à la mort de Francis, Alain dut prendre la succession de son père, ce qu’il fit avec succès en imposant les roses Meilland sur les cinq continents. Sa sœur, Michèle, participa activement à la création des nouvelles variétés.

Actuellement ses enfants, Sonia et Mathias, ainsi que ses neveux Michel et Pierre Richardier, représentants de la sixième génération, travaillent aux côtés d’Alain Meilland pour maintenir la maison Meilland à son niveau d’excellence mondiale.





Il existe bien entendu de nombreux autres obtenteurs de roses, la liste complête est accessible dans la rubrique La filière Roses > Obtenteurs.





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