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Entretien des rosiers


L'entretien des rosiers est relativement simple. Une surveillance régulière et quelques soins attentifs suffisent à garantir une belle floraison. Voici un point des quelques opérations à réaliser pour avoir de beaux rosiers :



La taille du rosier

 
La taille du rosier
La taille du rosier s’effectue, en général, fin février ou début mars, lorsque les gelées ne sont plus à craindre. Elle consiste à supprimer les bois morts, les rameaux trop chétifs ou trop vieux, et à raccourcir ceux que l’on conserve. Cette opération permet d’équilibrer la ramure des rosiers, de la renouveler partiellement. Le but est de sélectionner les meilleurs rameaux et de favoriser le développement de nouvelles pousses vigoureuses et florifères.

Cependant, le type de taille et la période à laquelle elle doit s'effectuer va dépendre du type de rosier :

  • Rosiers grimpants non remontants, type wichuraianas
  • Ces rosiers seront taillés en juillet à la fin de leur floraison. L'opération consistera à tailler toutes les inflorescences à 4 ou 5 cm de leur point d’insertion sur la branche charpentière. Les bois morts et les branches chétives seront soigneusement supprimés. En août/septembre les jeunes rameaux qui se sont développés durant l’été seront palissés ; ils sont la promesse d’une abondante floraison pour le printemps suivant.
    D’une manière générale, les jeunes pousses qui sont palissées seront amputées du 1/5 de leur longueur.

  • Rosiers grimpants remontants
  • La taille sera effectuée selon les régions de fin janvier à fin février pour les régions les plus froides.
    Si le rosier grimpant est jeune, il faudra constituer sa charpente, toutes les jeunes pousses de l’année précédente seront palissées sur un support. Les rameaux florifères qui ont porté des fleurs seront coupées à quatre ou cinq centimètres de la branche charpentière où elles sont insérées.
    Pour les rosiers grimpants plus anciens, il faudra éliminer 1 ou 2 branches charpentières les plus anciennes, et les remplacer par des jeunes pousses sarmenteuses de l’année précédente. Les rameaux florifères ayant porté des fleurs seront taillées comme il est indiqué précédemment. Les branches chétives et le bois mort seront soigneusement enlevés.

  • Rosiers buissons à grandes fleurs et fleurs groupées
  • Les rosiers sont taillés à la même époque que les rosiers grimpants remontants : selon les régions de fin janvier à fin février pour les régions les plus froides.
    Tout d’abord il faudra éliminer les bois morts et les branches chétives.
    La taille sera plus ou moins haute, ceci en fonction de la végétation du rosier. Pour les rosiers très vigoureux, les branches seront coupées à 35 ou 40 cm du sol, en conservant les cinq ou six plus beaux rameaux. Pour les sujets moins puissants les branches seront coupées à 15 ou 20 cm du sol.
    En fin de floraison, en novembre, on peut égaliser les massifs de rosiers en coupant les branches à 65 ou 70 cm du sol. Vos parterres auront ainsi un aspect plus agréable, pour la période hivernale.
    Pour les hybrides non remontants la taille doit être effectuée en juillet, à la fin de la floraison. Ce sera une taille haute, 60 ou 70 cm, ces variétés donnant des fleurs sur bois de deux ans.

  • Rosiers arbustes et couvre-sols
  • Ces rosiers très performants au niveau de leur floribondité et de leur résistance aux maladies ne demandent que peu d’entretien.
    Chaque année la taille sera effectuée dans le but d’égaliser et d’harmoniser la forme des bosquets. Tous les trois à quatre ans il faudra enlever à partir du sol les rameaux les plus anciens, pour rajeunir vos rosiers. Cette opération consistera à supprimer environ une branche sur trois. Cette taille permettra à de jeunes rameaux de bien se développer et conserver à vos rosiers, vigueur et floribondité.

  • Rosiers miniatures
  • Ces rosiers de petit développement seront raccourcis chaque année des 2/3 de leur hauteur. Il faudra veiller à conserver un aspect compact à ces petits rosiers.

  • Rosiers tiges
  • Les rosiers tiges étant constitués de variétés de rosiers buissons à grandes fleurs ou fleurs groupées greffées sur des cannes d’églantiers de 50 à 120 cm de haut ; il sera pratiqué la même taille que pour les variétés greffées ras-de-terre.

  • Rosiers pleureurs
  • Ces rosiers sont constitués de variétés arbustives retombantes ou de variétés grimpantes à bois souple, greffées sur des cannes d’églantier de 1,8 à 2 m. Les variétés arbustives retombantes seront taillées comme indiqué précédemment pour ce type de rosiers.
    Les pleureurs qui portent des variétés grimpantes à bois souple seront palissés sur un support en forme de parapluie. Bien veiller à ce que le pied de ce support soit d’égale hauteur à la tige du rosier pleureur.
    Chaque printemps sera pratiquée une taille qui comportera le palissage des nouvelles pousses, l’ablation des rameaux ayant fleuri et pour les sujets anciens, la suppression des charpentières anciennes.



    La taille de propreté

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    En novembre ou décembre, après les premières gelées un peu fortes ayant détruit les derniers boutons, il est bon de supprimer l’extrémité des rameaux (1/3 environ de leur longueur). Cette taille permet d’avoir des rosiers le meilleur aspect pendant l’hiver, lorsqu’ils ne présentent que leurs rameaux dénudés. Elle élimine aussi les feuilles malades, s’il y en a, feuilles portant alors des germes de champignons parasites qui pourraient facilement recontaminer les rosiers dès le printemps suivant.

    Il faut cependant bien se garder de tailler sévèrement. Une taille courte favoriserait un départ prématuré des bourgeons de la base des rameaux, lors d’une période de temps doux. Ces bourgeons seraient irrémédiablement détruits lors du retour de fortes gelées et il n’en resterait plus d’autres pour la croissance de printemps.



    La suppression des drageons

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    Les rosiers greffés peuvent produire des repousses de l’églantier porte-greffe, appelés drageons. On les reconnaît aisément à leurs feuilles plus petites et nettement différentes de celles des rosiers. Il ne faut jamais les laisser se développer. Il faut les extirper dès qu’ils apparaissent, en les tirant à la main (protégée par un gant) ou en les sectionnant, bien au ras de la souche, avec un outil tranchant.



    L'entretien du sol

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    Quelques opérations de base sont à opérer au pied des rosiers :
    • L'ameublissement du sol
    • La terre doit être maintenue meuble en surface. En fin d’hiver, dès que les rosiers ont été taillés, il convient de bêcher légèrement à leur pied, sans blesser leurs racines. Utiliser pour cela une petite fourche-bêche. Profiter de cette opération pour incorporer la fumure que l’on apporte en même temps. Ensuite, pendant le printemps et l’été, effectuer plusieurs binages ou sarclages à l’aide d’une binette, d’une serfouette ou d’une griffe.

    • La fumure
    • Pour maintenir une bonne végétation, les fumures d’entretien ne doivent pas être négligées, surtout pour les rosiers buissons et les rosiers grimpants. Il est même conseillé d’en apporter 2 fois par an :
      A la fin de l’hiver, lors du bêchage, épandre du compost et un engrais NPK adapté aux rosiers.
      Fin juin ou début juillet, épandre une seconde fois le même engrais NPK.

      Pour plus de détail lire l’article « Fertilisation des Rosiers » dans la revue « Les Amis des Roses » 2010.

    • Le désherbage
    • Des sarclages et des binages répétés empêchent les mauvaises herbes de se développer. Il vaut mieux éviter aujourd’hui les procédés à base de « chimie » dangereux pour l’environnement et pour vos rosiers, ainsi que les procédés thermiques assez inefficaces.
      Si vous n’êtes pas « allergiques » aux revêtements tissés, vous pouvez envisager de recouvrir le sol (avant implantation des rosiers mais après une excellente préparation du substratum) de plantation avec une telle toile que l’on trouve aujourd’hui facilement dans le commerce. Il existe une « bonne » diversité de tailles, de couleurs et de matériaux de base. Rien ne vous empêche de déposer sur cette protection, lorsque la plantation est définitivement réussie, un matériau de décoration : pouzzolane, écorces, fibres etc… Vous serez « tranquille » pendant quelques années !



    L'arrosage

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    Grâce à leurs racines s’enfonçant profondément dans le sol, les rosiers résistent bien à la sécheresse. Néanmoins, lorsqu’un temps chaud et sec dure pendant plusieurs semaines, il devient nécessaire d’arroser pour maintenir la végétation et la floraison. Un arrosage tous les 10 à 15 jours suffit, en général, mais il doit être copieux : 20 à 30 l par m2.

    Il est conseillé, mais pas toujours possible, d’apporter l’eau au pied des rosiers, sans mouiller leur feuillage, afin de ne pas créer des conditions favorables aux maladies cryptogamiques. Lorsque les rosiers sont entourés d’un gazon que l’on veut maintenir vert, seul l’arrosage par aspersion, 1 à 2 fois par semaine, est réalisable.



    Le paillage

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    On peut réduire sensiblement les arrosages en effectuant, dès le mois de mai, un paillage. Pour cela, couvrir le sol d’une couche de 5 cm d’épaisseur environ de fragments calibrés de diverses natures, vendus en sacs, dans les jardineries notamment. Ce paillage limite les pertes d’eau par évaporation, empêche le développement des mauvaises herbes annuelles et peut être très esthétique. Il est conseillé de le retirer fin septembre ou début octobre, du moins les fragments non décomposés, la partie déjà transformée en terreau est laissée sur le sol auquel elle apporte un complément d’humus.



    La suppression des fleurs fanées

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    Pour une raison évidente d’esthétique, on ne peut laisser les fleurs fanées sur les rosiers, particulièrement sur les variétés à grandes fleurs. D’autre part, si on laisse se former des fruits, ce sera au détriment des nouvelles floraisons. Il convient donc, pendant tout l’été et le début de l’automne, de supprimer chaque semaine les fleurs fanées mais aussi leur tige sur quelques centimètres. La règle dit : juste au dessus de la première feuille complète.



    Les traitements phytosanitaires

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    Il n’existe pas encore, hélas, de beaux rosiers vraiment résistants aux parasites. Les principales « pestes » sont :
    • Trois graves maladies cryptogamiques (provoquées par des champignons parasites microscopiques) :

      l’oïdium la maladie des taches noires la rouille
      Maladie cryptogamique du rosier : l’oïdium Maladie cryptogamique du rosier : la maladie des taches noires Maladie cryptogamique du rosier : la rouille

    • Divers insectes ou acariens attaquant le feuillage et les jeunes pousses :

      les pucerons les cochenilles les chenilles de Noctuelle les cétoines
      Insectes ou acariens attaquant le feuillage et les jeunes pousses de rosier : les pucerons Insectes ou acariens attaquant le feuillage et les jeunes pousses de rosier : les cochenilles Insectes ou acariens attaquant le feuillage et les jeunes pousses de rosier : les chenilles de Noctuelle Insectes ou acariens attaquant le feuillage et les jeunes pousses de rosier : les cétoines


    L’évolution récente des règlements par rapport à la protection de l’environnement fait que, mois après mois, le nombre des actifs chimiques disponibles diminue tant pour les pestes fongiques que pour les ravageurs. Certaines enseignes ont même décidé de supprimer complètement ces produits de leurs linéaires. On se dirige de plus en plus vers des pulvérisations à base de produits naturels : algues, ortie, ail, consoude… ; sous forme de décoctés, infusions, bouillies… Ces produits semblent avoir deux actions : augmenter les défenses naturelles du végétal et lutter directement contre la « peste ». Mais tout ceci reste encore à démontrer, même si ces nouveaux traitements « améliorent » la culture.

    Nous ferons prochainement un point sur une situation encore confuse, et nous vous tiendrons informés des conclusions qui paraissent fondées.



    La protection contre le froid

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    Arbustes rustiques, les rosiers supportent bien le gel. Toutefois, dans les régions à climat rude, ou des températures inférieures à -15° C sont courantes, il est prudent de les protéger pendant l’hiver. Pour cela, dès mi-novembre, il convient de butter les rosiers buissons de façon à recouvrir la base des rameaux d’une petite butte de terre. Cette terre sera retirée en mars et ramenée entre les plants.



    Le renouvellement d'une plantation de rosier

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    Malgré leur grande longévité, les rosiers finissent par s’affaiblir. Leur souche présente trop de vieux bois, leur floraison devient moins abondante et moins belle. Il faut alors envisager leur remplacement.

    On sait depuis longtemps que l’on ne peut pas replanter avec succès des rosiers sur un emplacement qui en a porté récemment. La racine des rosiers produit dans le sol des substances, sortes de toxines, nocives pour d’autres plants de rosiers. D’autre part, des champignons peuvent se développer sur des fragments de racines subsistant dans le sol et acquérir suffisamment de virulence pour envahir les racines des nouveaux plants. On estime que cette zone de plantation rendue libre est impropre aux rosiers pendant 7 à 8 ans.

    Pour remplacer de vieux rosiers dépérissants, pour renouveler un massif dont certains plants s’affaiblissent, il est indispensable :
    • soit de changer la terre jusqu’à 50 cm de profondeur au moins. Dans ce cas on essaiera de trouver une bonne terre de jardin ou de culture en restant attentif à l’absence d’éventuels résidus de traitements,

    • soit de trouver un emplacement n’ayant pas porté de rosiers depuis au moins 7 ans. Cette solution est souvent applicable au renouvellement de massifs ou de rosiers arbustes établis sur une pelouse, il suffit de déplacer ceux-ci de quelques mètres puis d’engazonner leur ancien emplacement. Cela évite de déplacer un volume de terre important.







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